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LA GUERRE VÉCUE PAR LES NOZEENS

Nous voici parvenus à la phase la plus difficile et délicate de notre travail d'écriture. Il s'agit de tenter d'approcher les expériences vécues par les centaines de Nozéens partis se battre, ce que certains historiens appellent des « guerres parallèles ». Se contenter du récit des opérations militaires au niveau des corps d'armée ou des divisions ne serait pas suffisant. De même, suivre le parcours de quelques combattants au « ras des tranchées » en étant déconnecté de la grande histoire, nous semble inadéquat. Il s'agit de trouver la meilleure articulation possible entre la communauté de vie la plus proche des combattants (la section ou la compagnie) et les grandes unités combattantes (divisions, corps d'armée).

 

Nous avons donc décidé de suivre la masse des Nozéens pris dans la chronologie des événements, puis, nous ralentirons le flot de l'histoire pour nous intéresser à quelques trajectoires individuelles pour éclaircir notre connaissance des « Nozéens en guerre » (à partir des quelques carnets de guerre en notre possession). Le début de la guerre, les années 1914 et 1915, se prête bien à ce genre d'analyse car les affectations se font dans des unités proches géographiquement. Après, ça se complique.

 

D'autre part, nous avons fait le choix de ne pas reprendre le découpage traditionnel de la Première guerre mondiale à savoir guerre de mouvement, guerre de position, puis à nouveau guerre de mouvement. Nous préférons décortiquer la guerre année par année car de cette façon nous sommes plus proches de l'état d'esprit des acteurs qui pensent partir pour une guerre courte. En août 1914, aucun combattant, aucun général d'armée, aucun politique, ne doute de la rapidité de la guerre. L'expression « guerre 14-18 » leur est inconnue. Pour nous « 14-18 » est une évidence, comme « 39-45 » d'ailleurs. D'autres issues étaient possibles et la guerre aurait pu s'achever en 1915. On aurait alors parlé de « guerre 14-15 »... Cette démarche nous évite de lire le conflit avec notre point de vue contemporain qui connaît la suite. Envisager le conflit année par année nous permet de reconstruire le passé sans tenir compte de la suite des événements. Il n'y a pas de fatalité. Ce découpage temporel est aussi préférable car la guerre n'est pas un bloc monolithique : les hommes ne se battent pas en 1914 comme ils se battront à Verdun ou au Chemin des Dames.

 

La guerre, c'est d'abord une expérience collective :

 

Quand la guerre éclate, nous l'avons déjà dit, les plus jeunes classes (1911, 1912, 1913) sont dans les casernes et sont mobilisés rapidement. Ils sont donc les premiers à subir l'épreuve du feu. Leurs unités sont principalement localisées dans le Grand Ouest, mais pas toutes...

 

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Des expériences individuelles : les carnets de campagne de nos soldats nozéens :

 

François DOUCET,

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Emile COLLINEAU,

 

Jean AUBREE,

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Pendant ce temps à Nozay...

"La chasse aux Allemands",

les réfugiés, les aides aux familles,

les premiers retours, comment remplacer les morts...

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